BESAC Inline Cup : le team Cado Motus écrase la course

Publié le par Vincent Esnault

Ils étaient venus avec des intentions claires et une équipe solide. Les quatre coéquipiers du team Cado Motus World n’ont pas fait dans la dentelle à Besançon, sur la quatrième étape de la French Inline Cup. Ils sont repartis avec une victoire sur le contre-la-montre par équipe et le podium entier du marathon !

 

 

            Week-end ensoleillé à Besançon, pour la quatrième manche de la French Inline Cup. Avec une partie du peloton national en déplacement à Pampelune, les effectifs des courses Elite étaient quelque peu tronqués. Heureusement, les équipes internationales de Cado Motus, de Powerslide Matter, de Raps ou encore de Bont avaient fait le déplacement. Si bien que le ratio de patineurs étrangers était presque plus important pour le marathon.

            Et la qualité suivait. Shane Dobbin (Nouvelle-Zélande, champion du monde du marathon 2008), son compatriote DJ Nation (champion du monde Junior), le Belge Bart Swings (champion du monde Junior en 2008), les Argentine Tamara Llorens et Andrea Haritchelhar (qui ont toutes deux gagné le classement par équipe de la WIC), la Suissesse Nadine Gloor (médaillée aux championnats d’Europe), la Belge Jessica Gaudesaboos (tenante du titre de la FIC). Sans oublier les Tricolores, et notamment la championne locale Anne-Sophie Petitprez, championne de France du marathon en 2008 et vainqueur de la WIC de Dijon l’année dernière aussi !

 

Duel Suisse/Belgique chez les femmes

 

            Parmi les nombreux paramètres à prendre en considération sur le circuit Temis de Besançon, la chaleur continentale apparaissait comme le tout premier. L’année dernière, les défaillances avaient été nombreuses et les retournements de situation tout autant. Cette fois-ci, le peloton féminin est resté assez prudent. C’est assez rare pour le noter, Christine Chabenet (USM Villeparisis) s’est faite décrocher. La Francilienne, qui est une « novice » dans le roller et qui courre dans la catégorie Nationale, a réussi un début de saison presque parfait : elle était devant à Nîmes, devant encore en Suisse à Mels (Swiss Inline Cup) par exemple. Autrement dit, elle est l’illustration même de la battante qui n’a pas peur des barrières (puisqu’elle tient la dragée haute aux Elites). Mais cette fois-ci, elle a dû baisser pavillon et se contenter d’assurer la deuxième place.

 

            Parce qu’une autre battante parmi les Nationales a fini devant. Anne-Claire Maillard (Paris Hockey Club) a mené le train presque jusqu’au bout. La revenante (elle avait dû arrêter les compétitions pour des raisons professionnelles et jongle encore avec un emploi du temps démentiel) l’a joué au métier pour rester scotchée dans le paquet des Elites. Bien plus : c’est elle qui a envoyé le sprint, à un tour de l’arrivée. « J’ai vu Anne-Sophie (Petitprez) devant, et je me suis dit que ce n’était pas à elle de faire le travail, puisqu’elle jouait une place sur le podium : j’ai donc joué la carte de la solidarité tricolore », expliquait-elle avec un grand sourire après la course.

            Contre le vent et les petites côtes bien usantes, Maillard conduisait donc le paquet de tête vers un sprint groupé. Malheureusement, Petitprez se retrouvait quelque peu enfermée dans les 300 derniers mètres. Devant, Jessica Gaudesaboos semblait bien partie pour l’emporter. La Belge, qui revient en grande forme, manquait cependant de puissance et se fit déboîter à quelques mètres de la ligne par Nadine Gloor. Derrière, pour le podium, Andrea Haritchelhar passait sa compatriote Tamara Llorens.

 

Podium pour Cado Motus chez les hommes

 

            La course masculine s’est décantée assez vite. Dès le premier tour, le team Cado Motus World prenait les commande du peloton. Sauf Shane Dobbin, qui restait planqué dans le paquet. Le champion du monde attaqua à l’amorce du deuxième tour (après 6km de course), et il ne fut pas rejoint. Ses coéquipiers cadenassaient juste ce qu’il fallait, alors que les team Bont Sur America et F2P Rhône-Alpes tentaient de lancer la chasse. Notamment le Néo-zélandais Wayne Begg, qui s’épuisa littéralement contre le vent, et en vain.

            Le départ de la course avait été pris conjointement avec les Nationaux – vu le petit nombre d’Elites sur la ligne de départ. Ils formaient la moitié du paquet de tête lancé aux trousses du champion du monde. La hiérarchie était même bousculée un temps, quand Samir Hali (Génération Roller Sport) ou Nicolas Jaffrain (LOU Roller) se pointaient à l’avant pour imposer leur tempo. Le premier nommé est fraîchement arrivé dans le roller, et, course après course, il prend confiance. Même si dans le sprint, il a fini un peu plus loin (11ème rang au scratch, une bien belle performance tout de même !), il était certainement l’un des plus heureux à l’arrivée. Nul doute qu’il faudra encore compter sur lui d’ici à la fin de l’année : motivé par ses performances, le Lyonnais est typiquement le genre de patineur qui pourrait créer des surprises sur les prochains marathons.

Quant à l’autre Lyonnais, Nicolas Jaffrain, c’est un monument du roller à lui tout seul. Son parcours parle en sa faveur : passé par les Elites, puis les Vétérans (il a déjà 40 ans), le revoilà au premier plan presque malgré lui : il s’est en effet engagé dans le team National du LOU Roller pour encadrer ses « jeunes pousses » Hugo Balandras, Benjamin Bourlier et Jonathan Rouffiac, qui lui rendent la moitié de son âge. Bourlier avait gagné à Nîmes, Rouffiac accompagnait son leader à Besançon : qui a dit que les Lyonnais avaient échoué cette saison dans la course au(x) titre(s) ? Nicolas Jaffrain montre en tout cas la voie, s’adjugeant la deuxième place (catégorie Nationale) de la course, derrière Salim Hali. Respect, Monsieur Jaffrain !

            Pour ce qui est de la course Elite, elle fut parfaitement cadenassée par le team Cado Motus. A deux tours de l’arrivée, Bart Swings plantait la deuxième banderille. Flanqué de Ferre Spruyt, il s’envolait vers le podium. Derrière, DJ Nation contrôlait Leon Alfredo, mais il lui concéda la quatrième place. Alfredo est un peu le « grain de sable » qui est venu (à peine) enrailler la belle mécanique des Cado Motus, qui pointent donc aux trois premières places, et à la cinquième !

Publié dans Reportages

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article