London Inline Marathon : Léa Réguer-Petit deuxième en Grande-Bretagne !

Publié le par Vincent Esnault


Le mois d’août londonien s’est clôturé sous un temps très « british ». Alors que la veille de la course, le soleil inondait la capitale - chose qui fut rare cet été - on se souviendra du dimanche 31 août 2008 comme d’un jour humide. Et c’est le moins que l’on puisse dire ! C’est en effet sous une pluie diluvienne que le London Inline Marathon s’est en partie déroulé… avec sur la ligne de départ la représentante féminine du LSC, Léa Réguer-Petit. A l’occasion de ce marathon, mais également du championnat de Grande-Bretagne de la distance, des patineurs anglais, néerlandais, allemands, israéliens et français s’étaient donnés rendez-vous au Hillington Circuit, au Nord-Ouest de la capitale. Léa sort du déluge avec la médaille d'argent autour du cou !

 

Le Hillington Circuit, qui sert habituellement aux entraînements et aux courses cyclistes, est un circuit fermé, pas forcément très large, et assez technique. Le circuit mesure un petit peu moins d’un mile (0,93 exactement), ce qui fait 1496 mètres. Il est jalonné de deux côtes et d'un virage à l’envers assez serré. Ce virage se prend à pleine vitesse dans la mesure où il se trouve dans une cuvette. Autant dire qu’avec la pluie, les MPC Storm ont été mises à rude épreuve ! Enfin, il y a un long faux-plat descendant, qui ne s’est malheureusement pas avéré être de tout repos puisque les patineurs devaient affronter de grosses rafales de vent avant de s’engager dans la ligne droite d’arrivée. Dès lors, mieux valait rouler en peloton que seul !

 

C’est à 14h heure locale (15h heure française) que les patineurs devaient s’élancer pour 28 tours de circuit. Sur la ligne de départ, tous étaient déjà détrempés, mais peu stressés. S’agirait-il des bienfaits de la pluie ? Les pieds, nus ou enveloppés dans des chaussettes, glissaient dans les chaussures imbibées d’eau alors même que le coup de pétard n’avait pas encore retenti. Les organisateurs s’approchèrent des participants : " avancez, puis reculez, puis avancez à nouveau, les plus de 35 ans derrière, reculez encore un peu, is everybody ready? “3, 2, 1… " Et les patineurs s’élancèrent avec plus de 15 minutes de retard sur l’heure officielle, alors que la pluie avait cessé mais que des ruisseaux d’eau coulaient le long du circuit.

 

La course s’est déroulée de façon assez irrégulière et assez saccadée. Un groupe d’une quinzaine de patineurs, dont deux patineuses (Tanja Gibson du team Cado Motus et Léa Réguer-Petit), s’est rapidement détaché. A noter que les filles sont autorisées à rouler dans les pelotons de garçons en Grand-Bretagne ! Jusqu’à ce qu’au fil des tours, le peloton de tête fasse un sprint à 10 pour que le meilleur aille décrocher le titre suprême Grand-briton. La suite, c’est Léa qui nous la raconte… « Quant à moi, j’ai suivi le rythme pendant le premier tiers de la course avant de devoir renoncer à suivre le premier « pack », notamment à cause des à-coups dans les côtes. Pendant quelques tours, je luttais donc seule, face au vent… alors que le peloton de tête se reposait juste devant moi (mais ça je ne l’ai su que plus tard). En effet, le parcours étant très alambiqué, il nétait pas évident de savoir à quelle distance on se trouvait des autres patineurs. Il ny avait que très peu de visibilité. Puis, jai rattrapé dautres patineurs « lâchés », et nous avons roulés en peloton, jusquà larrivée, en en perdant quelques-uns au fur et à mesure que les tours passaient. Et ce nest pas parce que je suis une fille que je nai pas fait mon boulot dans le peloton ! Jen ai pris des relais, en côtes et face au vent. Lambiance était sympa, plutôt bon-enfant. On me parlait parfois en anglais, parfois en français. Jadore les courses internationales. Dailleurs, cest un Israélien, qui portait les couleurs de son pays, qui ma emmené pour mon dernier tour. Il était vraiment sympa. Il ma demandé à quelle allure je voulais quil patine pour me lancer pour mon sprint. Cétait amusant, car ce nest pas une situation dans laquelle on se retrouve sur les marathons français. »

 

Le marathon aura permis de confirmer l’efficacité des MPC Storm par temps de pluie mais également leur inefficacité la plus complète sur route sèche. Et les patineurs du LIM en auront fait l’expérience. Bilan de la course : les roues sont bonnes pour la poubelle, car les MPC noires n’apprécient pas du tout le sec !

 

Et quitte à contredire un article récemment publié sur le retour aux 100mm par temps de pluie notamment, nos voisins d’Outre-Manche auront démontré leur volonté manifeste de rouler en gros diamètre : la plus grande partie des patineurs britanniques, femmes ou hommes, jeunes ou moins jeunes, étaient équipés de Storms en 110mm. Ni la pluie, ni les côtes ne les auront fait douter. Eh oui, dans la vie, il faut avancer avec son temps (pluvieux ou ensoleillé) !

                                                Même les célèbres bus à impériale ont dû surnager !

Publié dans Reportages

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Félicitations pour cette 2nd place, Léa plus rapide que Laure Manaudou (vu les images, on parle bien de natation, non ?)
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