Le roller en Suède, vous connaissez ?
Pour certains, le roller dans les pays scandinaves est incarné par Sara Back, la Danoise qui a gagné la FIC de Gournay. Pour d’autres, c’est la Tunnelloppet, une course dans un tunnel organisée en Suède à la fin des années 90 et au début des années 2000 – que le Levalloisien Mikaël Lannezval avait d’ailleurs gagnée. Voilà au moins deux images à se mettre sous la dent !
Thomas Braunerhielm, un Suédois de 42 ans, est l’une des figures du roller de vitesse scandinave. Il patine depuis 1995, et toujours très activement. Il est à l’origine d’un projet qui va très bientôt voir le jour : une piste de 200m, qui sort de terre à Karlstad. « Ce sera la deuxième piste en Suède, puisqu’un anneau de vitesse existe déjà à Varberg. Cette piste, c’est un rêve pour moi. J’ai longtemps dû aller m’entraîner en Allemagne ou en Italie… »
La piste de Karlstad sort de terre
L’un des points forts de cette piste, c’est qu’elle sera située juste à côté de terrains de football. Pour Thomas, c’est une façon d’attirer – éventuellement – de futurs patineurs. « Nous avons une Swedish Inline Cup constituées de cinq étapes, un championnat national et de nombreuses courses d’endurance… Bien sûr, explique-t-il, j’aimerais que le roller de vitesse soit beaucoup plus développé en Suède ! »
Car l’une des principales difficultés, c’est de passer l’hiver. Les Suédois pratiquent assez peu en salle. Certains se mettent à la glace et/ou au ski de fond. « Pour le moment, c’est certain, le roller de vitesse n’est pas un sport majeur en Suède, explique Thomas. Mais ici, il y a quand même plus de patineurs à roulette que de patineurs sur glace. Et parfois, nous passons à la TV. Pourtant, c’est vrai, le roller de vitesse est incompréhensible dans un pays nordique comme le notre, où le ski est roi ! »
Les beaux jours sont revenus en Suède. Les patineurs sortent et en profitent. Il leur reste quatre mois pour faire tourner leurs roues à fond. Avant de replonger dans le vermöd de l’hiver scandinave…